Questions fréquemment posées sur la maladie à virus Ebola

Questions fréquemment posées sur la maladie à virus Ebola

1. Qu’est-ce que la maladie à virus Ebola ?

La maladie à virus Ebola (anciennement appelée fièvre hémorragique Ebola) est une maladie rare mais grave, souvent mortelle, dont le taux de mortalité peut atteindre 90 % chez l’homme, causée par le virus Ebola, un membre de la famille des filovirus. Les taux de mortalité ont varié de 25 à 90 % lors des épidémies passées.
Le virus Ebola a été identifié pour la première fois en 1976 lors de deux épidémies simultanées, l’une à Yambuku, un village situé non loin de la rivière Ebola en République démocratique du Congo, et l’autre dans une région éloignée du Soudan.
L’origine du virus est inconnue, mais les données actuelles suggèrent que les chauves-souris frugivores (Pteropodidae) pourraient être un hôte.

2. Comment les gens sont-ils infectés par le virus Ebola ?

Les personnes sont infectées par le virus Ebola soit par contact avec des animaux infectés (généralement après avoir été dépecés, cuisinés ou mangés), soit par contact avec les fluides corporels d’humains infectés. La plupart des cas sont dus à une transmission interhumaine, qui se produit lorsque du sang ou d’autres fluides corporels ou sécrétions (selles, urine, salive, sperme) de personnes infectées pénètrent dans l’organisme d’une personne saine à travers une peau ou une muqueuse abîmée.
L’infection peut également se produire si la peau ou les muqueuses d’une personne saine entrent en contact avec des objets ou des environnements contaminés par les fluides corporels d’une personne infectée. Il peut s’agir de vêtements souillés, de linge de lit, de gants, d’équipements de protection et de déchets médicaux tels que des seringues hypodermiques usagées.

3. Qui est le plus à risque ?

Pendant une épidémie, les personnes les plus exposées au risque d’infection sont :
• Les agents de santé ;
• Les membres de la famille ou autres personnes en contact étroit avec des personnes infectées ;
• Les personnes en deuil qui ont un contact direct avec les corps pendant les rituels d’enterrement.

4. Pourquoi les personnes en deuil lors des cérémonies d’enterrement sont-elles considérées comme présentant un risque de contracter le virus Ebola ?

Les niveaux de virus Ebola restent élevés après la mort, et les corps des personnes décédées de la maladie à virus Ebola ne doivent être manipulés que par des personnes portant un équipement de protection individuelle approprié et doivent être enterrés immédiatement. L’OMS recommande que les corps des personnes susceptibles d’être décédées de la maladie à virus Ebola ne soient manipulés que par des équipes d’enterrement formées, équipées pour enterrer correctement les morts, en toute sécurité et avec dignité. Comment procéder à l’inhumation sûre et digne d’un patient décédé d’une maladie à virus Ebola ou Marburg suspectée ou confirmée.

5. Pourquoi les professionnels de la santé sont-ils plus exposés au risque de contracter Ebola ?

Les professionnels de la santé sont plus exposés au risque d’infection s’ils ne portent pas les équipements de protection individuelle (EPI) appropriés ou s’ils n’appliquent pas les mesures de prévention et de contrôle des infections (IPC) lorsqu’ils s’occupent des patients. Tous les prestataires de soins de santé travaillant à tous les niveaux du système de santé – hôpitaux, cliniques et postes de santé – doivent être pleinement informés sur la maladie et son mode de transmission et doivent suivre strictement les précautions recommandées.

6. Le virus Ebola peut-il être transmis par voie sexuelle ?

La transmission sexuelle du virus Ebola, des hommes aux femmes, est une forte possibilité, mais n’a pas encore été prouvée. La transmission de femme à homme est moins probable, mais théoriquement possible. Il faut davantage de données de surveillance et de recherches sur les risques de transmission sexuelle, et en particulier sur la prévalence du virus viable et transmissible dans le sperme au fil du temps. Dans l’intervalle, et sur la base des données actuelles, l’OMS recommande ce qui suit :
Tous les survivants d’Ebola et leurs partenaires sexuels doivent recevoir des conseils pour assurer des pratiques sexuelles sûres jusqu’à ce que leur sperme ait été testé deux fois négatif. Les survivants doivent recevoir des préservatifs.
Les survivants masculins d’Ebola doivent se voir proposer un test de sperme 3 mois après le début de la maladie, puis, pour ceux dont le test est positif, tous les mois jusqu’à ce que leur sperme soit deux fois négatif au virus par RT-PCR, avec un intervalle d’une semaine entre les tests.
Les survivants d’Ebola et leurs partenaires sexuels doivent soit : s’abstenir de tout type de rapports sexuels, ou observer des rapports sexuels protégés en utilisant correctement et régulièrement des préservatifs jusqu’à ce que leur sperme ait été testé deux fois négatif.
Une fois le test négatif effectué, les survivants peuvent reprendre leurs pratiques sexuelles normales sans crainte de transmission du virus Ebola.
Sur la base d’une analyse plus approfondie des recherches en cours et de l’examen du Groupe consultatif de l’OMS sur la riposte à la maladie à virus Ebola, l’OMS recommande que les survivants masculins de la maladie à virus Ebola pratiquent des rapports sexuels protégés et une bonne hygiène pendant 12 mois à compter de l’apparition des symptômes ou jusqu’à ce que leur sperme soit testé deux fois négatif pour le virus Ebola.
Jusqu’à ce que leur sperme ait été testé deux fois négatif au virus Ebola, les survivants doivent pratiquer une bonne hygiène des mains et de la personne en se lavant immédiatement et soigneusement à l’eau et au savon après tout contact physique avec du sperme, y compris après la masturbation. Pendant cette période, les préservatifs utilisés doivent être manipulés et éliminés de manière sûre, afin d’éviter tout contact avec les fluides séminaux.
Tous les survivants, leurs partenaires et leurs familles doivent faire preuve de respect, de dignité et de compassion.

7. Quels sont les signes et symptômes typiques de l’infection par le virus Ebola ?

Les symptômes de la maladie à virus Ebola varient, mais l’apparition soudaine de la fièvre, une faiblesse intense, des douleurs musculaires, des maux de tête et des maux de gorge sont courants au début de la maladie (la « phase sèche »). Au fur et à mesure de l’évolution de la maladie, on observe généralement des vomissements et des diarrhées (phase humide), des éruptions cutanées, une altération des fonctions rénale et hépatique et, dans certains cas, des hémorragies internes et externes.

8. Combien de temps faut-il pour que les symptômes apparaissent après une infection ?

La période d’incubation, ou l’intervalle de temps entre l’infection et l’apparition des symptômes, est de 2 à 21 jours. Les personnes ne sont pas contagieuses tant qu’elles ne développent pas de symptômes. Les infections par le virus Ebola ne peuvent être confirmées que par des tests de laboratoire.

9. Quand faut-il consulter un médecin ?

Une personne présentant des symptômes de type Ebola (fièvre, maux de tête, douleurs musculaires, maux de tête, vomissements, diarrhée) qui a été en contact avec des personnes vivantes ou décédées suspectées d’avoir eu Ebola ou qui a voyagé dans une zone connue pour avoir des cas de maladie à virus Ebola doit consulter immédiatement un médecin.

10. Existe-t-il un traitement pour Ebola ?

Les soins de soutien – réhydratation par voie orale ou intraveineuse – et le traitement des symptômes spécifiques améliorent la survie. Il n’existe pas encore de traitement éprouvé contre l’EVD. Cependant, une série de traitements potentiels, notamment des produits sanguins, des thérapies immunitaires et des thérapies médicamenteuses, sont actuellement en cours d’évaluation.
Dans le cadre de l’épidémie d’Ebola 2018-2019 en cours en RDC, le tout premier essai contrôlé randomisé multi-médicaments est mené pour évaluer l’efficacité et la sécurité des médicaments utilisés dans le traitement des patients atteints d’Ebola dans un cadre éthique élaboré en consultation avec des experts du domaine et de la RDC.

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